Avant de rentrer dans la jolie cabane en bois, j’ai vu un avion décoller et passer devant mes yeux. Le voyage allait donc commencer.
Contrairement à ce qu’indique, dans sa vitrine, l’agence de voyage, en bas, ce voyage est gratuit ! N’en déplaise au mot « payant » répété par dizaines de fois, sur le sol, bitume luisant et pavé de granit bien gris du parking payant.
Etant sans appréhension et très curieuse, je l’ai voulu remplie de sérénité : clin d’œil au salon d’esthétique, à ma gauche de la grande baie vitrée. J’ai beaucoup apprécié cette heure dans cet abri, sentant bon le bois à la douce chaleur. Costaud et fragile à la fois, très lumineux. Tout de suite, j’ai apprécié de voir les collines à la hauteur de mes yeux, le toit rond du vieux théâtre et la flèche délicate de la cathédrale.
Dans mon voyage, j’ai souri quand j’ai vu un colosse déposer avec précaution, un bouquet de fleurs blanches, dans le coffre de son scooter garé pile sous la vitre, à mes pieds.
Tant d’autres personnes, ce soir de la St Valentin, ont voyagé dans le bus, dans les trains qui ont sifflé en gare. Je pense que je leur ai offert un beau cadeau, fait d’attention et de tendresse sans qu’ils ne l’aient demandé. Je n’ai pu donner à une dame au manteau rouge me faisant coucou de la main, un signe de la main en retour. Je lui ai offert un sourire. J’espère que les voyageurs de l’avion ont fait un beau voyage. Le mien était gratuit, assez immobile, à hauteur humaine et j’ai aimé le faire. Je vais y penser souvent. Et le raconter à mon fils et à mes amis …parce qu’il ne s’arrête pas là.

Veille du 14 février 2018, 17h13.