Je savais déjà en entrant ici que je ne verrai pas une fourmilière grouillante comme on peut en croiser dans les gares aux heures de pointe. Je savais que je serais face à une place presque vide, ne gardant pas de trace du marché de la veille. Quelques voitures se garent à la va-vite pour profiter du supermarché encore ouvert. Eau, farine, pomme de terre ou bière, quelques achats qui manquaient pour finir la semaine. De l’autre côté, pas grand chose non plus, quelques pigeons, les lumières du cinéma et des rues méconnaissables du dessus. Quelques lumières qui s’éclairent au loin, le bruit du vent, du train et des cloches mais une fin de semaine calme avant d’embarquer dans une nouvelle, peut-être plus agitée. Le soleil n’était pas là mais le ciel gris et houleux fait partie du paysage de Normandie. Entre ciel et terre, je n’ai pas vu de fourmilière mais j’ai vu lavie d’un dimanche après-midi.
Veille du 21 janvier 2018, 16h33.