Au début, l’œil veut tout voir… Le regard balaie et zigzague l’espace, ciel, toits, fenêtres, place, humains et rue pour ne rien manquer, tout embrasser. Les pulsations de la cathédrale viennent rythmer cette frénésie. Peur de manquer de temps.
Et puis, le regard plonge sur un banc de pigeons qui tourbillonne et se pose sur les toits bruns.
Tout se calme, on écoute les conversations que l’on s’invente, laisse ton doudou dans la voiture, dépêche toi on va être en retard, je n’arrive pas à te quitter (le ballet de ces deux personnes autour d’un véhicule). On ressent les trépidations du chantier voisin et l’odeur délicate de la loge dans laquelle on est bien…
Le chantier du café au coin de la place a repris, les ouvriers s’appliquent, quel décor ?
Le clocher en brique posé fièrement sur le toit du théâtre, nargue son compagnon de la mairie.
Mille mercis pour ce temps suspendu.
Veille du 10 novembre 2017, 7h58.