Au départ, j’ai le vertige, puis je prends possession de ma « maison de poupée ». Pas l’abri mais celle en bas, sur la place avec tous ces petits personnages qui vont et viennent en ce jour de marché.
Le soleil se lève, et je découvre un peu l’architecture de la ville. Mais à un moment, je ne sais pas pourquoi, tous ces gens m’agacent. J’ai l’impression qu’ils vaquent à leurs occupations, égoïstement sans avoir conscience de quelque chose de plus grave qui se passerait quelque part. Puis il se met à pleuvoir et l’idée du spectacle m’enchante. Ca tambourine sur l’abri, et en bas, ça court, ouvre un parapluie, sort une tonnelle. Je suis réconciliée avec tous ces gens. J’en reconnais. Cette femme qui sort du café était à Carrefour Market avant. Cette jeune fille avait évité une voiture un peu plus tôt de l’autre côté de la place. Puis je tombe sur une voiture à l’intérieur de laquelle un homme à mis un disque de stationnement alors que la place est payante et ça me fait rire toute seule. Je me dis que le gars ne doute de rien et est sacrément optimiste. Je me sens en connexion avec la ville et je n’ai plus envie que ça se finisse.
Veille du 18 octobre 2017, 08h21.