Je n’ai pas de chance, nous sommes en décembre et le temps est comment dire, très nuageux. Je m’imaginais passer de l’obscurité de la nuit à la lumière mais il n’en est rien. Je ne ressens pas ce que j’étais venu chercher… Ce n’est pas grave, d’autres choses sont là pour attirer ma curiosité ; les magasins qui ouvrent les uns après les autres, le défilé des camions de livraison, les lumières qui s’allument dans les appartements, les gens qui passent sur la place le plus souvent la tête baissée à regarder le sol. Dommage. Mais ce qui me plaît le plus, c’est de m’arrêter sur des détails des choses que je n’aurais sûrement pas remarqués si je n’étais pas venu ce matin dans cette boite. Et il y a l’horizon, cette ville dans cette cuvette et au loin m’imagine la continuité de la vallée traversée par cette petite rivière qu’est l’Iton puis l’Eure. J’étais venu pour une chose mais je pars avec plein d’autres belles choses.

Veille du 29 décembre 2017, 8h50.