Au milieu de la soirée des Veilleurs, quitter la salle du Tangram pour venir faire cette veillée, vivre cette expérience. J’avais donc entendu des bribes d’expériences avant ma veillée. Mais il me semble être restée ouverte sur les sensations et impressions de cette expérience.
Savoir apprécier cette pleine lune (ou presque) juste au dessus de la cathédrale. Rassurante et protectrice, elle fut là tout au long de mon heure de veille.
Voir le soleil s’éclipser pas à pas des façades des maisons de la place du marché serrées les unes contre les autres, pour laisser l’ombre passer.
Mesurer le temps qui s’envole au gré du soleil qui s’enfonce derrière les coteaux de St Michel et voir du rose saumoné apparaître dans le ciel. Ce temps qui s’égrène et dont la mesure n’est possible grâce aux cloches de l’église qui sonnent tous les quarts d’heures. Si le 1er quart d’heure m’est apparu extrêmement court tout comme le 3ème et 4ème quart d’heure. En revanche le 2nd quart d’heure m’apparut interminable Seuls les oiseaux et les traces du vol des avions sont venus m’apaiser. Leur liberté (ou leur vol qui me semble libre) leur permet de s’échapper à tout instant.
Enfin, observer la vie qui se déroule sous mes pieds, sur la place du marché avec la valse des voitures qui s’en vont et s’en viennent.
Durant mon heure de veillée, entre 39 et 48 voitures étaient garées. Mais que faisaient ces deux hommes assis à l’avant de la voiture ? Leur discussion a duré tout au long de ma veillée. Ils auraient peut-être pu aller boire un café dans un endroit plus cosy. Mais sans doute étaient-ils bien là pour bavarder.

Veille du 25 juin 2018, 21h02.