Quelques impressions d’un veilleur peu tourné vers l’introspection :
– une dose de frustration, de ne pas avoir assisté à un embrasement écarlate du ciel, qui nourrit d’autant plus à la fois l’envie et le regret de ne pas pouvoir assister au lever du soleil sur Nétreville.
– un sentiment d’impuissance du veilleur réduit à observer la course d’un individu à travers la place Clémenceau, poursuivi quelques instants plus tard par trois policiers à pieds qui ont abandonné la poursuite lorsqu’un véhicule a pris le relais.
– un regard échangé avec un client étonné du supermarché qui avait déjà oublié ma présence lorsqu’il est ressorti avec son téléphone à une main, un paquet de chips à l’autre et un casque de musique replacé sur les oreilles puis un salut amical et bienveillant avec le seul passant qui semblait connaître le dispositif.
– ce mouvement incessant et anarchique de voitures et surtout le contraste entre la place dévolue aux bagnoles par rapport au petit bout de trottoir de la terrasse du café d’en face où se concentrent telle une réserve les hommes. J’invite M. Le Maire à venir profiter du point de vue…
– et enfin la joie du spectacle offert par les oiseaux, bizarrement à l’opposé de la place et de son ballet de voitures, avec enfin la confirmation que les hirondelles et les martinets noirs partagent parfois le ciel.

Très belle et riche expérience !

Veille du 22 juin 2018, 21h02.