Drôle d’escapade Ebroïcienne.
Perchée, il pleut sur la ville. Le temps gris offre peu de perspective.
J’ai le vertige. Je baisse pourtant les yeux, m’assois.
Mon regard se perd sur les toits, les cheminées. D’une seule sort de la fumée, puis deux, trois, mais pas plus de cinq.
Dans ce parallélépipède, Evreux devient une sphère, la sphère de mon imaginaire, de mon enfance, de ma mère, de mes rêves.
Je m’endors un peu bercée par la pluie et devant ces images muettes apaisantes. Je me réveille. La pluie a cessée. Les bruits envahissent à nouveau mes oreilles.
Plus de lumière alors qu’il est tard. Plus de bleu, plus de mouvements dans le ciel et à terre.
Personne ne lève les yeux. Quand je serai en bas, je me souviendrai de lever les yeux, comme dans la vie.
Merci pour cette respiration. Quand je serai plus grande encore, je serai toujours veilleur.

Veille du 14 décembre 2017, 15h57.