J’ai eu beaucoup de mal à coucher ce soleil.
Il ne pensait qu’à batifoler dans l’herbe avec les lapins, courser les oiseaux et regarder les belles prenant le frais à leur balcon.
J’ai dû me mettre en colère pour qu’il comprenne que ce n’était pas de la rigolade.
Enfin ça y est, il a disparu, en plus, dans le temps imparti !
Quand même il n’était pas très content et du fond de l’horizon il m’a lancé un dernier rayon furieux plein de menaces.
Et si demain il ne se pointait pas, par représailles !
Quelle histoire !
Mais, ça va ; je viens de me retourner, il reste plusieurs rayons oubliés dans la casemate (vestiges encore frais de la bagarre).
Fier comme il est, il voudra récupérer sa parure au grand complet, pour briller.
Toutefois je crains qu’il marque le coup demain matin en arrivant bien en retard.
Mon collègue du « lever » risque d’être un peu inquiet.
On verra bien.

Veille du 2 juin 2018, 20h50.