Quelle belle expérience dans l’objet abri ! Un soir ensoleillé, de plus un mercredi avec son ballet de voitures incessant. Pour commencer un accueil chaleureux de la part de Serge que je remercie. Une entrée dans l’objet abri sans aucun a priori en me demandant à quoi j’allais m’attendre. L’odeur de sapin du cube a défini l’heure passée. Cette odeur, un rappel à la nature dont j’avais besoin. Il n’y a pas d’air dans l’objet abri mais on s’y fait. Je voyais le ciel bleu, le soleil couleur or et la vallée verdoyante. Je me posais la question pourquoi de l’abri tout était si sombre ? Ca m’a donné, en sortant, de donner de la couleur à ma vie ! Les véhicules sont si ternes, toitures à gauche type ardoise sombre et à droite de la place tuiles marrons salies par le temps. La vie nous donne de si belles couleurs que nous ne les utilisons pas !!! Je me suis senti tout et rien à la fois. Tout, car j’avais mes sens en action. L’odorat pour humer l’odeur du cube, le toucher pour sentir le bois de sapin et le plastique des lumières et des vitres, le vue pour contempler notre belle ville et ses éléments historiques, l’ouïe pour entendre rire les passants entrant et sortant du supermarché ou attablés au « Sweet bar ». Première demi-heure différente de la seconde. On fixe une poubelle servant pour certains de vide-poches, pour les enfants de lieux de surprises et pour les plus démunis de ressources alimentaires. De là-haut, on considère l’humain pour tout ce qu’il est. On est tel une caméra, on voit tout, du rire au vice, du lent au rapide. Le supermarché est devenu distributeur de boissons alcoolisées dans la seconde demi-heure, de 21h30 à 22h. Les places handicapées sont prises d’assaut par les valides. J’ai eu l’impression de passer du soleil chaleureux et d’une ville sympathique aux travers de la nuit. Ca fait du bien de voir le décor de notre vie. Nous ne sommes que des éléments passagers sur cette planète. Cette expérience est une leçon de vie, d’une heure ; apprendre à dialoguer, observer, aimer où l’on vit, aimer qui l’on est. Aimer sa ville, c’est d’abord apprendre à s’aimer soi-même.

Veille du 13 juin 2018, 20h59.