M’éloigner m’a permis de me sentir plus proche. Pour chaque inconnu(e), une pensée. Les passantes, les passants, mais aussi les cachés, les invisibles. Pour les animaux, les morts, les pierres qu’on hante et qui nous hantent. Je vous devine. Je sens vos joies, vos peines, mais elles ne me bouleversent pas. La condition sans doute, pour les connaître. Il y a l’abri, nul besoin de me protèger, alors vraiment, je peux veiller, peut être est ce cela aussi, écrire.

Veille du 8 janvier 2018, 16h15.