D’abord la brume… Pas vraiment ce que j’avais imaginé… Des toits gris, une ambiance grise. Le marché s’installe, doucement, (trop) calmement. Une commerçante m’interpelle avec des mouvements de bras désespérés pensant que la voiture qui gênait son installation m’appartenait… Je lui réponds par les mêmes gestes désespérés. Pas contente la dame. Cette expérience, pardon, cette performance artistique devient cafardeuse. Je m’attendais à redécouvrir EVREUX, à la manière d’un panorama. Pas du tout, pas assez haut, on ne voit pas tout. Encore que, … d’habitude la Mairie n’est pas de ce côté et le Beffroi légèrement plus à droite…
Ces artistes sont sans limite ! Plus bas une lente routine s’installe, le ballet des livreurs, quelques rares passants.
Je n’ai pas redécouvert Evreux, je me suis juste progressivement… vous me comprenez non… ? Une réflexion intense sur tout et rien, la vie, la mort. Bref, ce que l’on ne fait jamais. En fait, j’ai pris le temps. LE LUXE. Le temps de quoi ? Je n’en sais rien au juste.
Et puis en quelques minutes, le soleil, franc, chaud. Des pensées moins grises. Je me surprends à sourire.
Je m’attendais à une expérience spectaculaire, transcendante, pas du tout. Juste un retour bref, intense à l’essentiel, difficile à décrire. Tu aurais eu 75 ans aujourd’hui.

Veille du 30 mai 2018, 5h58.