Je crois avoir préféré l’est et le vide au-dessus du marché. L’installation des étals. Les boutiques que je n’avais jamais remarquées. Et le temps qui s’absente peu à peu. Peu à peu je prends le pouls de la circulation. Je vois une Audi noire que je souhaiterai acheter immédiatement chassée par un camion jaune DAF. Un homme avec un chapeau montagnard et une queue de renard me salue. Je lui répond. Je regarde la ville avec l’œil du maquettiste. Je me souviens petit d’avoir construit une ligne de chemin de fer miniature avec ses maisons et ses personnages. Ou encore un plan en fisheye dans un film de David Fischer. Je suis arrivé ce matin la tête encombrée et petit à petit le brouillard s’est déposé en moi. Je ressors calme. Et comme le dit si bien Apollinaire : « Quand on a le temps, on a la liberté ».

Veille du 15 novembre 2017, 8h05.