Je reste surprise par la rapidité de ce temps de veille ! L’objet-abri m’est devenu familier assez vite, un couloir non de la mort mais de la vie grâce aux vitres donnant sur la ville !

Peu de lumière en ce matin de Pâques mais de la vie, en regardant attentivement ce qui se passe. Peu de bruit, sauf au début la voiture des ouvriers de la ville qui veillent à la propreté. Autre bruit, le roucoulement des pigeons. Rien d’autre. Mais du mouvement, celui des oiseaux qui fendent l’air, se posent sur les antennes des cheminées, se regroupent, s’envolent à nouveau avec légèreté… Quelques fumées de cheminée. Mais très peu.

La ville est longtemps endormie. Pourtant sur la place, j’ai pu observer quelques personnes : deux hommes ont fait des transports de matériel, sont rentrés dans une maison, en sont ressortis longtemps après : boire un café ? Je ne sais. Une jeune femme est arrivée en voiture, a fait le ménage de son devant de voiture, a essuyé l’arrière, secoué son chiffon, fermé sa voiture et a rejoint un lieu de travail ? De repos ? Une grille s’est ouverte, elle est entrée en se courbant et a disparu…

J’ai été intrigué par une personne restée en observation sur un trottoir… Que regardait-elle ?… Mystère de la vie de chacun. Ce matin, j’étais un peu comme cet oiseau au bout de l’antenne de TV, sauf que j’observais et pensais devant ces nombreuses fenêtres de maison sans lumière. Un matin gris. La vie est là pourtant et s’éveille peu à peu. Il est bon de réaliser que derrière l’apparence morne ce matin, la vie est là, mystérieuse.

Veille du 1er avril 2018, 7h34